Durée : 7h | A suivre à votre rythme
Cas cliniques progressifs suivis d'une phase de retour d'informations et d'apport de connaissances par l'intervenant
Questionnaire à remplir dans un délai de 2 semaines (1 mois après la fin des vignettes cliniques)
Série de cas cliniques permettant d'évaluer le raisonnement clinique en proposant d'examiner des hypothèses avec un certain niveau d'informations. Les réponses sont ensuite comparées à celles d'un panel d'experts, permettant ainsi d'établir un positionnement par rapport à ce panel
Le suivi de l'intégralité de ces deux parties est nécessaire pour valider votre formation DPC et percevoir votre indemnisation (dans la limite de votre quota annuel disponible)
La prise en charge d’une maladie chronique du foie est un des motifs les plus fréquents de consultation chez l’hépato-gastroentérologue. En médecine générale, la prévalence des perturbations chroniques des tests hépatiques est estimée à 8% des adultes, ce qui pose le problème de la sélection des malades à adresser au spécialiste. L’histoire naturelle de la maladie chronique du foie est bien connue : lorsqu’un patient présente un ou plusieurs facteurs agresseurs du foie, des lésions élémentaires comme l’inflammation et la fibrose apparaissent, et évoluent à vitesse variable vers la fibrose avancée puis la cirrhose et ses complications. En l’absence de dépistage précoce, la maladie chronique du foie est souvent diagnostiquée à un stade avancé où d’emblée des complications (cirrhose et cancer primitif du foie) sont responsables d’une mortalité estimée à 15 000 décès par an. Il est prévu une multiplication par 3 du nombre de cirrhoses d’ici 2030, ce qui représente un enjeu majeur de santé publique.
Les principales causes de maladie chronique du foie sont la consommation d’alcool, la stéatopathie liée au syndrome métabolique, en particulier à l’obésité et au diabète de type 2, et les hépatites virales B, C et delta, et l’hémochromatose génétique.
Les derniers chiffres disponibles montrent que les hépatopathies métaboliques concerneraient 18,2% des adultes soit 8,5 millions de français dont 2,6% qui présenteraient une hépatopathie chronique avancée ou cirrhose soit 220 000 patients (source : cohorte CONSTANCE données actualisées 2020). La consommation excessive d’alcool touche un adulte sur 3. La prévalence cumulée des hépatites virales B et C est estimée à 0,7%. Enfin, la fréquence de l’homozygotie C282Y du gène HFE est comprise entre 1/200 et 1/300.
Les hépato-gastroentérologues ont un rôle majeur à jouer pour définir et organiser les stratégies de dépistage des maladies chroniques du foie. Le dépistage de la fibrose hépatique est essentiel. Il peut être appliqué tant en population générale (test simple applicable par les médecins généralistes), qu’en population ciblée chez les patients présentant des facteurs de risque métaboliques, une consommation excessive d’alcool, une infection virale (tests simples ou plus complexes qui peuvent être effectués par les spécialistes impliqués dans la prise en charge comme les diabétologues, endocrinologues, infectiologues, internistes etc.). Ces stratégies de dépistage sont maintenant mieux définies, doivent être rapidement mises en place pour identifier les patients avec fibrose avancée qui devront être adressés à l’hépato-gastroentérologue.
A ce jour, le dépistage des hépatopathies virales est insuffisamment effectué, puisqu’il reste par exemple 70 000 patients à dépister et à traiter de l’hépatite C en France, alors qu’il existe maintenant des traitements courts, efficaces et très bien tolérés, et que le traitement de ces patients permettrait d’éliminer l’hépatite C en France. De la même façon, le dépistage de l’hépatite B est fait de façon insuffisante, les seules politiques de dépistage systématique touchant les femmes enceintes en France et les nouveau-nés de mère ayant une hépatite chronique B. Enfin, le diagnostic de mésusage de l’alcool (que ce soit un usage à risque, un usage nocif ou un usage avec dépendance) est très peu pratiqué alors qu’il existe des moyens très simples à la disposition de tous les acteurs de santé.
Le dépistage de la maladie chronique du foie avec les moyens disponibles ce jour consiste donc à dépister les facteurs de risque hépatiques (syndrome métabolique, alcool, virus, surcharge en fer) ainsi que la fibrose avancée, ce qui est insuffisamment mis en place aujourd’hui. Enfin, le dépistage des complications de la maladie chronique du foie avancée, comme l’hypertension portale, le cancer primitif du foie et l’encéphalopathie minime est très insuffisant, puisque 80% des patients voient leur diagnostic de cirrhose fait au moment de la décompensation de la maladie (hémorragie ou ascite liées à une hypertension portale, encéphalopathie clinique), et que 75% des patients ont un cancer primitif du foie à un stade palliatif au moment du diagnostic.
Après une première unité composée de vignettes cliniques (séries de cas cliniques, de retours d'informations et d'apports de connaissances), vous disposerez d'un délai d'1 mois pour mettre en pratique cet apprentissage. Ensuite, vous aurez accès à la seconde unité, composée de tests de concordance de scripts, pour évaluer vos changements de pratiques.
Le suivi de l'intégralité des deux unités est nécessaire pour valider votre formation DPC et percevoir votre indemnisation, dans la limite de votre quota annuel disponible.