Durée : 10h | A suivre à votre rythme
Evaluation de début de formation
Module 1 : Généralités sur le tabagisme et sa consommation : mécanismes et données épidémiologiques
Module 2 : Les liens inextricables entre l'addiction au tabagisme et les troubles psychiatriques
Module 3 : Addiction au tabac et troubles psychiatriques : les autres conséquences dans cette population vulnérable
Module 4 : Repérage de l’addiction au tabac
Module 5 : Evaluation de l’addiction au tabac
Module 6 : Prise en charge de l’addiction au tabac
Module 7 : Prise en charge institutionnelle des addictions au tabac
Evaluation de fin de formation
Le suivi de l'intégralité des parties de cette formation est nécessaire pour valider votre formation DPC et percevoir votre indemnisation (dans la limite de votre quota annuel disponible)
Le tabac et l’alcool sont les deux premières causes de mortalité évitable en France en 2021. D’après les chiffres de l’OFDT, le tabac était consommé quotidiennement par 15,6% des jeunes de 17 ans en 2022 ; il a été expérimenté par 46,5% d’entre eux. En 2022, en France métropolitaine, plus de 3 personnes de 18-75 ans sur 10 déclaraient fumer (31,8%) et un quart déclaraient fumer quotidiennement (24,5%). La prévalence du tabagisme quotidien reste supérieure parmi les hommes (27,4% contre 21,7% parmi les femmes). Un écart de 14 points est observé entre les personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat (30,8%) et les titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat (16,8%).
Les personnes souffrant de troubles psychiatriques sont plus à risque d’être fumeurs, sont des fumeurs plus sévèrement dépendant et parviennent moins facilement à arrêter de fumer. Par exemple, Smith et al. dans Tobacco Control en 2017 avec les données américaines issues de l’étude NESARC retrouvent que les personnes ayant reçu un diagnostic psychiatrique actuel avaient 3,23 (IC à 95% 3,11 à 3,35) fois plus de chances de fumer actuellement que celles sans diagnostic, et étaient 25% moins susceptibles d'avoir arrêté après le suivi (IC à 95% 20% à 30%). La prévalence variait selon le diagnostic spécifique (32,4% à 66,7%), les plus touchés concernant des troubles anxieux, des troubles psychotiques, des troubles de personnalité antisociale et troubles du comportement (dont TDAH) et les autres troubles de l’usage de substances), tout comme les taux d'abandon (10,3% à 17,9%). Les troubles comorbides étaient associés à des proportions plus élevées de tabagisme excessif.
Moins connus des professionnels sont les effets du tabac sur la santé mentale. Prochaska (Drug Alcool Dependance, 2010) rappelle l’importance de lutter même contre les fausses croyances. Le tabac provoque ou majore des troubles anxieux, est aussi facteur de dépressions et de conduites suicidaires. Des données existent aussi liant tabagisme et exposition prénatale au tabac et survenue de TDAH. Concernant la schizophrénie, la méta-analyse (12 études) de Hunter et al. (Nicotine Tobacco Research 2020) conclue à des résultats suggérant que le tabagisme et l’exposition prénatale à la fumée pourraient constituer un facteur de risque indépendant de schizophrénie.
A force de ne pas faire du tabagisme une priorité en psychiatrie, il fait l’objet de sous-investissement, continuant de faire peser le poids de cet usage sur le plan somatique, psychiatrique mais aussi social sur les patients. En conséquence, la formation de ces professionnels de la santé mentale revêt une importance cruciale, car elle permet d'accroître la sensibilisation et la connaissance des psychiatres dans le repérage, l’accompagnement et la prise en charge du tabagisme chez leurs patients, contribuant ainsi à réduire les conséquences néfastes de cette habitude sur la santé physique, mentale et sociale des individus concernés.
Cette action est un programme en formation continue de 10 heures à suivre dans le délai de la session choisie.
Le suivi de l'intégralité de la formation est nécessaire pour valider votre formation DPC et percevoir votre indemnisation, dans la limite de votre quota annuel disponible.